Borderline – Zoë Hababou

Qui dit nouveau blog, dit refonte totale de tous les articles du blog précédent. (Non, en vrai, j’ai perdu tous mes articles de Pages Etoilées – en fait, je les ai mis dans la corbeille le temps de les retravailler et WordPress les as supprimés – du coup, j’ai dû faire des fouilles pour en retrouver un max.)

Et comme Borderline de Zoë Hababou est une de mes sagas coup de cœur, je me devais de les remettre sur Plume Scribouillarde.

Bordeline, c’est le récit de Travis, un mec un peu (beaucoup) paumé, qui veut mettre fin à ses jours, qui rencontre un chaman, qui boit de l’Ayahuasca (tu trouveras des infos sur cette préparation hallucinogène sur Wikipédia), et pénètre au plus profond de son esprit/subconscient.

Je n’ai lu que les trois premiers tomes mais chacun d’entre eux m’a retournée, fait ressentir des émotions fortes pour Travis et sa sœur, Tyler. Ces romans m’ont mis la tête en vrac, si bien que j’avais besoin de m’attaquer à une histoire toute douce juste après, voire carrément faire une pause dans mes lectures. Mais ça en valait la peine.

Et je t’explique pourquoi juste ici, en-dessous. Clique sur la couverture du roman pour en découvrir la chronique. Et bonnes lectures !

Borderline. Niveau -2 : les souterrains

Borderline. Niveau -1 : Le labyrinthe

Borderline. Niveau 0 : La caverne

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Borderline. Niveau 0 : La caverne

Commençons par la couverture. Sérieusement, rien que déjà cette image annonce la couleur (sans mauvais jeu de mots) de ce qui nous attend dans ce tome 3. C’est violent, c’est sanglant, c’est perturbant.

Bref, j’adore cette couverture qui est aussi perturbante (oui, je me répète) qu’intrigante. D’emblée, ça m’a donné envie de me replonger dans la saga. Et une fois encore, je n’ai pas été déçue.

Zoë nous ramène à Travis et son histoire jonchée d’obstacles et d’épreuves terribles. Vraiment, plus j’en apprends sur lui, plus je me dis que c’est pas possible d’avoir galéré autant. Et pourtant.

On reprend l’histoire là où on l’avait laissée à la fin du tome 2. Et si vous aviez détesté certains personnages dans le tome précédent, rassurez-vous : ils sont toujours là dans ce tome-ci et vous allez toujours autant les détester !

L’histoire suit donc Travis à travers différentes trames, les mêmes que les précédents tomes (donc venez pas dire que vous avez rien compris).

Ainsi on retrouve Travis qui poursuit son séjour avec Wish, son chaman. L’ayahuasca pousse Travis encore plus dans son introspection et enfin, Travis va se sentir prêt à affronter ses démons.

Puis, on repart dans les souvenirs de Travis, notamment au centre de détention où Travis affrontera quelqu’un d’encore plus terrifiant que Fletcher : Spade, avec qui toutes les conversations de Travis ressembleront à des débats philosophiques. D’ailleurs, le premier chapitre de ce tome 3 ressemble à cours de philo qui vous mettra directement la tête en vrac !

Travis devra d’ailleurs faire un choix : écouter le samouraï qui est en lui ou jouer le jeu pour s’en sortir ?

Et puis, bien sûr, on retrouve Travis et Tyler avant qu’ils ne soient séparés. Plus on avance dans l’histoire de Travis, plus on se rend compte de la puissance du lien qui unissait ces jumeaux qui étaient tout l’un pour l’autre.

L’amour de Travis pour Tyler est plus fort à mesure que les souvenirs ressurgissent, à tel point que sa sœur le hante.

La plume de Zoë est puissante. Les mots sont directs tout en étant poétiques. Elle est capable de vous faire ressentir des émotions telles que la colère ou la tristesse, et en même temps, Zoë peut vous faire rêver des magnifiques paysages que traverse Travis lors de son périple avec Wish.

Borderline 3, c’est la poursuite d’un voyage spirituel, qui vous amènera à réfléchir et vous poser encore plus de questions. J’ai vraiment hâte de commencer le tome 4 mais d’abord, je vais faire une pause et lire un truc avec des fées et des licornes…

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Borderline. Niveau -2 : Les souterrains

En relisant mes notes, j’ai constaté qu’elles étaient aussi bordéliques que l’esprit de Travis. Mais on va essayer de tout remettre dans l’ordre !

L’histoire commence avec un Travis complètement défoncé, en proie à des hallucinations et qui semble faire un bad trip. On apprend qu’en fait, Travis a pris l’ayahuasca (je vous en parle plus loin) et qu’il en ressent encore les effets.

Le récit étant écrit en focalisation interne, c’est Travis qui en est le narrateur. On entre ainsi dans sa tête et, même si tout semble se mélanger, même si, au début, j’étais un peu perdue dans la lecture, je n’ai jamais eu envie d’abandonner. J’avais envie de connaître l’histoire de Travis.

Dès le début, on sent que Travis est un mec perdu, seul. Au bord du gouffre. Et pourtant, on s’attache à lui. Et plus j’avançais dans la lecture, plus j’avais envie de comprendre pourquoi il en était arrivé là.

Ainsi, Travis nous raconte son histoire. Mais tout est mélangé. Les souvenirs se chevauchent et j’avoue avoir parfois été perdue, me demandant à quoi se rapportait telle histoire. Mais petit à petit, les pièces des différents puzzles se remettent en place et on peut alors suivre les différentes trames.

Parmi les souvenirs de Travis, on découvre son enfance, son parcours scolaire et celui de délinquant. Mais on découvre également la relation forte et fusionnelle qu’il entretenait avec sa soeur jumelle, Tyler. Et puis, on apprend pourquoi Travis est paumé et surtout qui est Wish.

Justement, Wish, parlons-en.
Wish est un chaman, un curandero qui a inspiré l’autrice et avec qui elle a expérimenté l’ayahuasca, une préparation à base de lianes qui fournit des hallucinations visuelles (source : Wikipédia). L’ayahuasca est utilisée comme thérapie, notamment pour soigner des addictions. Zoë Hababou explique d’ailleurs s’être inspirée de ses expériences personnelles pour son roman, mais insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie.

Un autre détail qui m’a surprise, c’est parfois le manque de ponctuation dans le récit. Ainsi, Travis nous déballe une série de phrases, sans virgules, sans points-virgules ou sans points. Néanmoins, j’étais tellement plongée dans l’histoire que cela ne m’a pas gênée. Je n’y ai d’ailleurs pas fait attention.

Borderline, c’est, en tout cas, loin d’être un compte de fées. Bien au contraire. Les émotions de Travis nous balancent dans tous les sens. Tout s’enchaîne, sans pause, sans moyen de prendre sa respiration. On passe de la rage à la tristesse, du dégoût à la révolte. Et on se demande quand tout cela va s’arrêter et en même temps, on a pas envie que ça s’arrête.

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