En relisant mes notes, j’ai constaté qu’elles étaient aussi bordéliques que l’esprit de Travis. Mais on va essayer de tout remettre dans l’ordre !
L’histoire commence avec un Travis complètement défoncé, en proie à des hallucinations et qui semble faire un bad trip. On apprend qu’en fait, Travis a pris l’ayahuasca (je vous en parle plus loin) et qu’il en ressent encore les effets.
Le récit étant écrit en focalisation interne, c’est Travis qui en est le narrateur. On entre ainsi dans sa tête et, même si tout semble se mélanger, même si, au début, j’étais un peu perdue dans la lecture, je n’ai jamais eu envie d’abandonner. J’avais envie de connaître l’histoire de Travis.
Dès le début, on sent que Travis est un mec perdu, seul. Au bord du gouffre. Et pourtant, on s’attache à lui. Et plus j’avançais dans la lecture, plus j’avais envie de comprendre pourquoi il en était arrivé là.
Ainsi, Travis nous raconte son histoire. Mais tout est mélangé. Les souvenirs se chevauchent et j’avoue avoir parfois été perdue, me demandant à quoi se rapportait telle histoire. Mais petit à petit, les pièces des différents puzzles se remettent en place et on peut alors suivre les différentes trames.
Parmi les souvenirs de Travis, on découvre son enfance, son parcours scolaire et celui de délinquant. Mais on découvre également la relation forte et fusionnelle qu’il entretenait avec sa soeur jumelle, Tyler. Et puis, on apprend pourquoi Travis est paumé et surtout qui est Wish.
Justement, Wish, parlons-en.
Wish est un chaman, un curandero qui a inspiré l’autrice et avec qui elle a expérimenté l’ayahuasca, une préparation à base de lianes qui fournit des hallucinations visuelles (source : Wikipédia). L’ayahuasca est utilisée comme thérapie, notamment pour soigner des addictions. Zoë Hababou explique d’ailleurs s’être inspirée de ses expériences personnelles pour son roman, mais insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie.
Un autre détail qui m’a surprise, c’est parfois le manque de ponctuation dans le récit. Ainsi, Travis nous déballe une série de phrases, sans virgules, sans points-virgules ou sans points. Néanmoins, j’étais tellement plongée dans l’histoire que cela ne m’a pas gênée. Je n’y ai d’ailleurs pas fait attention.
Borderline, c’est, en tout cas, loin d’être un compte de fées. Bien au contraire. Les émotions de Travis nous balancent dans tous les sens. Tout s’enchaîne, sans pause, sans moyen de prendre sa respiration. On passe de la rage à la tristesse, du dégoût à la révolte. Et on se demande quand tout cela va s’arrêter et en même temps, on a pas envie que ça s’arrête.
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