Disclaimer : ça va être loooong…..
Disclaimer bis HYPER IMPORTANT : je m’adresse aux mamans mais les papas/coparent.es peuvent aussi se sentir concerné.es par ce texte.
Tu es enceinte ? Félicitations !
Tu sais, au cours de ces prochains mois, tu vas peut-être stresser, être anxieuse. Surtout au début (et aussi après, en fait). Mais sache que c’est normal. Après tout, un petit humain va se former en toi. Tu as peur ? Je peux pas te dire que tout va bien se passer parce que personne ne le sait mais je te le souhaite. Sincèrement.
Ah t’as des nausées ? Bon sauf contre-indication de ton médecin, laisse-moi te dire que le coca, ça a plutôt bien fonctionné pour moi. Les vomissements, c’est relou les premiers mois et ça fatigue aussi. Et franchement, t’as le droit d’être épuisée. Non sérieux, le mini humain dans ton ventre, là, il va puiser dans ton énergie pour grandir et se former. Donc si t’as besoin de dormir, écoute ton corps dès que tu le peux. C’est OK de dire que tu n’as pas envie de sortir parce que tu es fatiguée.
Tu vas avoir des sautes d’humeur, des jours avec et des jours sans. Tu vas peut-être pleurer. Pour rien. Perso, je chiale pour un rien depuis des années alors… Bref. C’est OK de vivre cet ascenseur émotionnel que tu ne contrôles peut-être pas toujours.
On va sûrement te donner des « conseils » pendant ta grossesse, t’expliquer comment tu dois la vivre, ce que tu dois faire, ce qui marche et toussa. Mais… C’est OK de ne pas les écouter. Tu as le droit de filtrer les infos que tu reçois. Les gens vont sans doute vouloir se mêler de ta grossesse, et parfois ce sont de ceux qui n’ont pas d’enfants qui seront les plus intrusifs.
Des gens vont vouloir toucher ton ventre. Sans ton consentement ? NO WAY ! C’est ton corps alors tu as le droit de dire NON.
En fait, t’as le droit de dire non sur tout et à tout le monde, et pour n’importe quoi car à partir de maintenant, tu dois penser à toi et à ton bébé.
En parlant de toi, justement. Ne t’oublie pas. Continue de penser à toi, pendant ta grossesse ET après ton accouchement. N’hésite pas à prendre du temps pour toi, et si tu es en couple, prenez du temps à deux. C’est OK de sortir parfois, sans bébé. Un resto, un ciné, un verre en terrasse, une journée en Thalasso, peu importe. Ne culpabilise pas d’avoir besoin de quelques heures sans ton bébé.
Profite de tes dernières nuits avant ton accouchement pour dormir un maximum car, crois-moi, ton sommeil va drastiquement diminuer une fois l’arrivée de bébé. D’ailleurs, la nuit de java, c’est pas une légende. Attends-toi à une nuit folklorique la deuxième ou troisième nuit après la naissance de ton bébé. Au fait, sache que c’est OK de dire que tu es épuisée quand ton bébé sera là.
Avoir un bébé, c’est difficile. Ca demande du temps, de l’énergie, de la patience, de l’adaptation.
Tu auras parfois (ou souvent) du mal à l’endormir. Bébé enchaînera peut-être les crises de pleurs et toi, épuisée, tu n’arriveras peut-être pas à le calmer. C’est OK de demander de l’aide. C’est OK de ne pas y arriver. C’est OK de pleurer avec ton bébé. C’est OK de poser ton bébé dans son lit pour aller respirer.
C’est OK de te plaindre. Tu en as le droit. Et on s’en fout des « Tu as voulu ton enfant, alors tu dois l’assumer ! » Ca ne signifie pas que tu ne peux pas râler que ton fils pleure ou crie ou qu’il te réclame toute ton attention. Tu n’en aimeras pas moins ton enfant et ça ne fera pas de toi une moins meilleure mère que tu ne l’es déjà.
Prépare-toi à enchaîner les biberons ou les allaitements. T’auras souvent l’impression de ne jamais arrêter de nourrir ton bébé. Tu compteras les heures, vérifieras les quantités d’eau et le nombre de dosettes de lait que tu devras mélanger (j’ai nourri mon fils au biberon alors je peux pas témoigner pour l’allaitement). Au fait, c’est OK de ne pas allaiter. Si c’est ton choix, ta décision, peu importe ce que les autres pensent. OSEF. Mais sache que les montées de lait, ça fait mal (bon, pas autant qu’un accouchement mais voilà).
Ton cœur se brisera certainement lorsque ton bébé aura mal, aura de la fièvre, fera des coliques, aura des poussées dentaires (et ça, c’est souvent). Et peut-être seras-tu perdue, inquiète, terrifiée. C’est OK de ne pas savoir quoi faire. C’est pas parce que tu auras dévoré tous les livres sur le sujet que tu seras une pro, surtout si c’est ton premier.
Tu vas peut-être parfois (ou souvent) te sentir comme une m*rde et avoir l’impression de mal t’y prendre. Mais ce n’est pas OK d’accepter que l’on te fasse te sentir comme telle. Sache que tu es (déjà) une maman qui fera au mieux pour son bébé. Les mères parfaites n’existent pas, on foire toutes à un moment. Le plus important est que tu te fasses confiance. Et que tu fasses confiance à ton copain/conjoint/mari/coparent.e. Ecoute-lae.
Toi seule (compte pour VOUS si vous êtes deux) décides de ce qui est bon pour ton enfant. Toi seule sais comment l’habiller pour sortir. Toi seule sais pourquoi ton bébé pleure de cette façon (tu vas apprendre à reconnaître ses pleurs ou tu feras comme moi, et tu compteras sur le papa/coparent.e). Toi seule vois quand ton bébé ne va pas bien. Toi seule connais ton enfant.
Note de l’autrice (moi)
Cela fait deux ans que j’ai découvert ma grossesse. Aujourd’hui, Biniou a 16 mois et il s’en est passé des choses en un an et presque demi. A présent, Biniou marche, court partout même, rigole, joue avec ses blocs en carton qu’il empile, mange seul ses tartines, boit tout seul, raconte et parfois sort des mots ou des phrases de nulle part. Biniou a aussi commencé la crèche et franchement, mon système immunitaire n’a jamais autant morflé que depuis janvier dernier. « Il fait son système immunitaire ! » Ouais, ben, j’avais pas prévu de refaire le mien en bonus.
Bref. Biniou évolue tout plein et c’est génial de le regarder grandir et faire sa vie parfois. Tout comme c’est génial de le regarder dormir ou le sentir contre moi. Mais on va pas se mentir, c’est quand même agréable quand il dort ou quand il est à la crèche. Quoi ? Je devrais pas dire ça ? Attends de lire cet article, tu vas pas être déçu.e.
Je cogite depuis un long moment déjà et je vois fleurir dans ma TL (Timeline sur Twitter) des annonces de grossesses ou d’accouchements. Et cela m’a fait réfléchir, repenser à ces 16 + 9 derniers mois. Et je me suis demandée ce que j’aurais aimé que l’on me dise à moi, pendant ma grossesse mais aussi après l’arrivée de Biniou. Je me suis demandée comment j’aurais aimé être rassurée, réconfortée.
En écrivant cette lettre ouverte, je me suis rendu compte que beaucoup des choses que j’ai écrites, j’aurais dû me les dire plus tôt. Mais je suis heureuse de les partager avec toi, n’hésite pas à prendre ce dont tu as besoin.