C’est suite à un échange sur Twitter que je me suis laissée tenter par ce premier tome de la trilogie The Nevernight Chronicles de Jay Kristoff.
Dès les premières pages, dès les premiers mots (« Les gens se chient souvent dessus lorsqu’ils trépassent »), j’ai accroché à ce roman dont je ne réussissais à décoller mes yeux qu’à cause de la fatigue ou de la flemme.
La plume est tranchante, directe, et pourtant parfois poétique. Les descriptions sont claires, sans trop de détails, et permettent vraiment de bien s’imaginer l’univers. En revanche, certains termes ne sont pas expliqués tout de suite. C’est un peu dommage mais ça n’empêche pas la bonne compréhension.
Et puis, il y a la couverture. Déjà, la version brochée, elle est top. Elle colle parfaitement à l’histoire et à l’univers sombre qui se cache derrière. Mais la version reliée… Elle est CANON ! J’veux rien savoir. Bon, je l’ai lu sur liseuse mais je sens que la trilogie rejoindra bientôt ma bibliothèque.
Au cours de ma lecture, j’ai rencontré la Mia petite fille. A dix ans, elle assiste à la pendaison de son père, accusé de trahison, et à l’arrestation de sa mère et son petit frère emmenés à la Pierre philosophale (et non, c’est pas une petite pierre qui te donne la vie éternelle). Elle échappe à une mort certaine grâce à un ombrechat. Et devient la Mia jeune femme dont on suit l’histoire. Une Mia pleine de rancune et de colère, bien décidée à venger sa famille. Une Mia capable de maîtriser les ombres.
Et pour atteindre son objectif, Mia va intégrer l’Eglise Rouge, Notre-Dame du Saint-Meurtre, afin de devenir une Lame. Les Lames, ce sont des assassins qui œuvrent dans l’ombre. Mais pour y arriver, elle devra suivre les cours enseignés par des Shahiids, des profs passés maîtres dans leur art spécifique. Et là, elle va en baver sévère. Parce qu’entre les disciples qui sont en concurrence les uns avec les autres (ben oui, y a pas la place pour tout le monde, t’as cru quoi ?), les cours tous plus dangereux que difficiles (sérieux, le premier cours de Tueuse-d’Araignées, là… j’en dirai pas plus). Clairement, Mia, elle va morfler. Mais c’est pour une bonne raison, non ?
Le livre est divisé en trois parties, la première mettant en place le personnage de Mia. Ce que j’ai beaucoup aimé, ce sont les flashbacks nous plongeant dans son passé, découvrant pourquoi Mia est devenue la Mia d’aujourd’hui. L’histoire se construit autour de ses souvenirs, formant le fil rouge de l’histoire.
L’univers de Nevernight est vaste. Genre, très vaste. Et très travaillé. Ce que j’ai vraiment apprécié, ce sont les notes de bas de page qui donnent plus de détails sur les personnages, les villes, l’histoire, le fonctionnement du temps, etc. Finalement, ce n’est pas plus mal car ça évite d’alourdir le récit tout en partageant avec lae lecteurice des précisions sur cet univers riche. Autre avantage : on est pas obligé de les lire, ces notes. Mais parfois, ça peut aider.
La place de la peur dans l’histoire est très intéressante. J’ai beaucoup aimé la manière dont est exploitée la peur qui anime Mia, qui vit en elle. Cette peur, elle est finalement liée à son don et la manière dont elle la gère, comment elle la paralyse et son origine.
Les personnages sont plutôt bien travaillés, en particulier Mia. L’auteur a su créer un personnage complexe, avec un passé difficile. Mia a dû grandir très vite et affronter toutes sortes d’épreuves et d’obstacles, risquant sa vie de nombreuses fois. Je me suis rapidement attachée à Mia et les flashbacks m’ont permis de découvrir son histoire et pourquoi elle est comme elle est.
Et son ombrechat ! Je dois te parler de lui. Mais pas trop parce que sinon je vais spoiler. Bref. Son ombrechat, c’est un chat fait d’ombres qui l’accompagne et l’aide dans sa quête. C’est son ami, son confident, son protecteur. Et c’est tout ce que je te dirai à son sujet.
D’ailleurs, c’est tout ce que je dirai sur ce premier tome.
Ma note : 4,1/5